Mesdames, Messieurs,
Les 30 juin et 7 juillet prochains, les Françaises et les Français retourneront aux urnes pour élire leurs députés et décider de la composition de la future Assemblée nationale.
La fin de la précédente législature a de facto tiré un trait sur nombre de projets de loi en discussion et de réformes prévues dans le domaine de la santé. Pour autant, les préoccupations demeurent, tout comme les aspirations sociétales, ainsi qu’en ont fait la démonstration les deux semaines d’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des personnes malades et de la fin de vie.
La santé est une des préoccupations majeures de nos concitoyens, en deuxième position derrière le pouvoir d’achat. Sa place est centrale.
Au cours des dernières décennies, notre système de santé a révélé des dysfonctionnements qui ont fragilisé sa pérennité et son efficacité, tant pour ses usagers que pour ses soignants.
L’accès pour toutes et tous à des soins de proximité et mieux adaptés aux réalités et aux besoins est une priorité absolue. Le niveau de revenus, le lieu de résidence, l’état de santé physique et mentale, la situation administrative, le niveau d’équipement numérique… ne doivent plus être un frein à l’accès aux soins ou sources de discriminations.
C’est pourquoi France Assos Santé, forte de ses 93 associations de patients, de personnes âgées ou en situation de handicap, et plus largement d’usagers, demande à chaque parti et chaque candidat de prendre des engagements pour répondre aux quatre enjeux suivants :
Lutter contre les déserts médicaux : il faut agir sur tous les registres de politique publique pour faire face à la chute alarmante de la démographie médicale. Les solutions sont connues de tous : régulation de l’installation, développement massif du travail en équipe et du rôle des professions paramédicales dans l’offre de soins. Sans décision courageuse, nous allons droit dans le mur !
Endiguer la hausse des restes à charge : entre l’explosion des dépassements d’honoraires et celle des cotisations des complémentaires santé, la hausse des franchises et des participations, la baisse du remboursement des soins dentaires et des transports sanitaires, et la menace d’une remise en cause de la prise en charge des personnes en affection de longue durée, il est urgent de sortir de cet engrenage qui creuse toujours davantage les inégalités d’accès aux soins, en particulier en ce qui concerne les populations les plus fragiles.
Construire enfin une politique de prévention efficace : en dix ans, le nombre de patients atteints de maladies chroniques a doublé. Or, la plupart de ces maladies peuvent être évitées. Construire une politique de prévention volontariste pour réduire à terme le nombre de malades, c’est réduire d’autant le besoin de soins à financer.
Prévenir les pénuries de médicaments : 44 % des personnes vivant sur le territoire ont déjà fait face à une pénurie de médicaments. Des mesures législatives s’imposent, comme celle d’instaurer un stock de sécurité de 4 mois minimum.
Rappelons que, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2022, France Assos Santé et ses associations membres avaient élaboré une plateforme de 20 propositions, articulées autour des trois valeurs de notre République : Liberté en santé, Egalité en santé, Fraternité en santé. Ces propositions restent d’actualité. Prenez-en connaissance et saisissez-vous-en !
Mesdames et Messieurs, les Françaises et les Français attendent de vous que vous répondiez à leurs attentes. Le système de santé est entre vos mains.
Gérard Raymond
Président de France Assos Santé
Madame, Monsieur,
Je travaille pour la campagne d’Emmanuel Fernandes, député LFI-NUPES sortant de la 2ème circonscription du Bas-Rhin et candidat pour un nouveau mandat avec la bannière du Nouveau Front Populaire.
La santé est, vous le rappelez, une des préoccupations premières des Français•es. Depuis la crise Covid, la santé mentale est désormais, elle aussi, un enjeu majeur pour le pays. Au coeur de la santé, se trouve l’idée du soin et du « prendre soin » qui sont deux phénomènes rendant l’humanité possible. Notre devoir d’humanistes et de responsables politiques est ainsi de garantir ces phénomènes.
Emmanuel Fernandes comme la France Insoumise, jadis la NUPES et aujourd’hui le Nouveau Front Populaire (NFT), se sont engagés pleinement aux cotés des soignant•es et d’un service public de la santé de qualité et universel – je partageons les besoins que vous exprimez autour des trois entrées : la liberté, l’égalité et la fraternité dans la santé.
Pour réaliser ce double objectif, que nous considérons comme prioritaire et nécessaire, notre programme décline plusieurs points que je vous laisse apprécier :
Dans les 100 premiers jours, nous souhaitons écrire un grand projet de loi sur la santé avec notamment comme mesures :
– Réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux et rétablir des permanences de soin des soignants libéraux dans les centres de santé
– Conditionner l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins et à la garantie d’un reste à charge zéro
– Engager un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides- soignants, personnels administratifs) et de revalorisation des métiers et des salaires
– Créer un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks
Évidement, le chantier pour reconstruire une santé est important et le programme du NFP, écrit en 3 nuits en raison des conditions imposées par Emmanuel Macron, ne saurait répondre à toutes les problématiques gravitant autour de cette question cardinale. Ce programme cherche en premier lieu à solutionner les sujets urgents à solutionner.
Par la suite, un gouvernement du NFP déploiera les moyens à la hauteur des besoins tel que notre philosophie générale le prescrit.
Je reste à votre entière disposition pour toutes questions de votre part.
Avec ma considération respectueuse,
Pour Emmanuel FERNANDES,
Léo Delahaye co-directeur de la campagne